Dîme et budget familial

 Dans Christ Seul, Stimuler

Quelle place pour la dîme dans le budget familial ? Ces 10 % sont-ils à appliquer à la lettre en toute situation ? Et que faisons-nous du reste… ? La dîme pose question et renvoie à une éthique responsable et généreuse.

 

DANS L’ANCIEN TESTAMENT

D’après le Pentateuque, l’Israélite devait donner la dîme de ses récoltes et de son troupeau (Lv 27,30-33). Les lévites, qui aidaient au service du temple, en étaient les bénéficiaires (Nb 18,21- 24).
La loi de Moïse ne prévoit pas d’autre impôt. Mais on y trouve des consignes très fermes d’ouvrir son coeur au pauvre sans ressource.
C’est ainsi que Jésus condamne l’hypocrisie des pharisiens, juifs pieux de son temps, qui donnaient la dîme d’herbes aromatiques et négligeait l’amour (Mt 23,23).

DANS LE NOUVEAU TESTAMENT ET DE NOS JOURS

Constatons d’abord que le Seigneur ne donne pas d’ordre strict à ce sujet. Une extraordinaire liberté est donnée à chaque croyant dans ce domaine.
Mais la question de la dîme nous renvoie directement à la manière dont nous gérons nos biens.
Remarquons ensuite que les biens que nous pouvons offrir au Seigneur sont de nature assez variée. Nous pensons à l’argent mais aussi au temps, aux capacités…

QUELQUES REPÈRES

Soulignons quelques points de repères qui balisent notre chemin.
Dieu veut être aussi le maître de notre argent, de nos biens. Jésus nous demande de ne pas amasser de richesses ici-bas ; nous ne pouvons adorer Dieu et l’argent (Mt 6,19- 24). Il nous enjoint à renoncer à tout ce que nous possédons pour le suivre (Lc 14,33) et à nous garder de l’avarice (Lc 12,15) qui est une idolâtrie (Col 3,5).
L’amour passe avant tout, même avant le don. Paul dit que même si l’on donne tout son bien pour la nourriture des pauvres, cela ne sert à rien s’il n’y a pas l’amour (1 Co 13,3). Jésus nous apprend à ne pas négliger nos parents sous prétexte d’un don à Dieu (Mc 7,11).
Paul nous invite à être généreux, à donner avec joie, sans contrainte ; c’est Dieu qui nous donne ce qui nous permet de vivre et de donner (2 Co 9,6-11).
Un principe d’égalité doit être observé : donner de son superflu, ne pas se placer dans la détresse mais partager son bien avec celui qui est dans le besoin (2 Co 8,13).
Cependant Jésus cite en exemple la veuve qui donne de son nécessaire pour vivre (Mc 12,42-43).
A qui donner ? A celui qui dispense l’enseignement biblique (Gal 6,6), au pauvre, à celui qui souffre.

UNE DÎME VARIABLE ?

Quand notre situation change, ne faut-il pas réviser notre don au Seigneur ?
Et nos enfants, est-il juste de donner scrupuleusement la dîme et de les laisser dans le besoin ?
Nous voyons que Dieu dans son amour, nous comble de bien des manières. Il prend plaisir à nous voir heureux, comme tout bon père avec ses enfants. Qu’il nous donne sa sagesse pour bien gérer les biens qu’Il nous confie.

 

LA DÎME FAIT POSER DE BONNES QUESTIONS… TÉMOIGNAGE
Comment allons-nous gérer nos revenus ? Quels seront les postes prioritaires ? Que ferons-nous de notre dîme ? Autant de questions que nous nous sommes posées au début de notre mariage. Nous avons décidé de soutenir notre Eglise, mais aussi des associations chrétiennes dont le travail nous tient à coeur.
Aujourd’hui, nos engagements restent d’actualité et en famille, nous prions pour ces oeuvres.
Mais au fait, combien donner ? Sur quelle base calculer la dîme ? Doit-on intégrer les intérêts que nous rapporte notre compte en banque ?
Nous partons du principe que Dieu nous a donné une intelligence et un coeur pour gérer les biens qu’il met à notre disposition, sans pour autant nous démunir du nécessaire. Dans les diverses situations que nous avons vécues, nous avons toujours eu assez pour vivre et donner, ce qui nous encourage à faire confiance à notre Dieu.
« Le temps, c’est de l’argent », dit-on ; alors peut-on envisager une dîme de notre temps ? C’est vrai, il est plus rapide de signer en bas d’un chèque que de passer son samedi à débroussailler les abords de l’église !
Que faisons-nous de nos compétences et de nos dons ? A quoi et à qui sont-ils destinés ? Sommes-nous prêts à être disponibles pour notre prochain ?
Se poser de temps en temps ces questions nous aident à faire le point dans nos choix de vie. La dîme n’est donc pas qu’un simple calcul, mais bien une implication de notre foi au quotidien.
EMMANUELLE ET ÉRIC, ÉGLISE DE VILLENEUVE LE COMTE

 

LES PLUS MODESTES SONT LES PLUS GÉNÉREUX… 
On donne chaque année, en France, entre 1,6 et 1,9 milliard d’euros. Plus de 4,7 millions de foyers fiscaux déclarent un don, pour une somme moyenne de 230 euros. Un foyer imposable sur cinq (21,4 %) seulement déclare un don. De même, les plus modestes sont toujours les plus généreux, avec des dons moyens correspondant à presque 1 % de leurs revenus imposables. Pour une unité de 10 000 € de revenus déclarés, les plus modestes déclarent ainsi un don de 109 €, contre 60 € environ pour les plus aisés.
OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DE FRANCE – ÉTUDE SUR LES DONS DES FRANÇAIS (2002)

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