Subi ou choisi ?

 Dans Christ Seul, Stimuler

Les femmes travaillent souvent beaucoup, à la maison ou ailleurs, que ce soit en Europe ou en Afrique. Travail subi ou choisi ? Ou un peu des deux ? Entre les deux, réflexion et tranche de vie féminines.

Le travail fait partie du dessein originel voulu par Dieu pour l’homme et la femme (Ge 1,26-28), même s’il est hélas rapidement chargé de peine et de souffrance suite à leur désobéissance (Ge 3,16-19). Selon les circonstances, on peut vivre ce travail comme une contrainte ou un choix libre.

TRAVAIL SUBI

Lorsque la femme est seule (célibataire, divorcée, veuve), elle n’a d’autre choix que d’exercer une profession. Alors, nécessité vitale, le travail peut être mal vécu en particulier en cas de divorce (surtout, si l’épouse était sans activité auparavant).
Par nécessité financière et non par envie, l’épouse doit parfois travailler (chômage du mari, ressources insuffisantes…).
Dans de nombreuses sociétés, en Afrique ou en Asie, les ressources de la famille reposent principalement sur le travail des femmes. Celui-ci est souvent épuisant physiquement et peu gratifiant. Comment s’épanouir dans un tel contexte ?
Le travail domestique peut aussi devenir un poids s’il se surajoute à une activité professionnelle déjà intense.
Malgré la pénibilité du travail consécutif à la chute, mon activité peut être source de bénédiction (Ps 90,17 ; Pr 31,10-12), surtout si je la replace sous l’éclairage divin : Dieu me désire comme partenaire de travail. Considérer mon travail comme un « appel », une vocation, et son but comme la gloire de Dieu me motivera, même s’il s’agit d’une tâche routinière et monotone.

TRAVAIL CHOISI

Je qualifie le travail choisi de vocation réalisée. On se sent à sa place dans le travail que l’on accomplit. Il contribue à l’épanouissement de la femme qui pratique un métier qu’elle aime, procurant un sentiment de reconnaissance, associé à une vie sociale hors du cercle familial, des amis ou de son Église.
Il permet des contacts avec des non-chrétiens auprès desquels Dieu nous appelle à témoigner.
Proverbes 31,10-31 offre la description par excellence du travail au féminin. La maisonnée dont s’occupe cette femme active dépasse largement ses murs. Tour à tour femme d’intérieur et femme d’affaires, elle inspire confiance et provoque les louanges de son entourage. Par son travail, elle glorifie Dieu et sert son prochain (1 Pi 4,10).

ÉQUILIBRE

La femme d’aujourd’hui reste souvent partagée entre son métier et l’envie d’être présente le plus possible dans son foyer et d’honorer d’autres engagements (bénévolat, Église…). La lecture d’Actes 18 nous enseigne que Priscille et Aquilas exerçaient un même métier tout en étant investis dans le travail missionnaire. Pour faire face à tous les défis quotidiens, réduire son temps professionnel (quand c’est possible) peut être une voie à explorer pour mener de front différents engagements et trouver ainsi un équilibre satisfaisant entre travail, vie de famille et Église.

 

UN TRAVAIL REÇU… – TÉMOIGNAGE
A l’époque, il y a six ans maintenant, la question du choix d’un emploi ne s’est pas posée. Il fallait être rapidement autonome financièrement et avoir un emploi stable.
Le Seigneur a pourvu et ouvert une seule porte. J’ai donc quitté le secteur de la coiffure pour choisir un autre beau métier, celui d’aide-soignante.
Néanmoins, la réalité quotidienne est très différente de la théorie enseignée. Dans certains secteurs de soin, les conditions de travail sont difficilement compatibles avec une exigence de qualité, une déontologie et une éthique respectant la dignité de chaque être humain.
Le travail en équipe, majoritairement féminine, et une gestion de la ressource humaine au plus juste, faute de budget suffisant, sont parfois sources d’épuisement.
Le travail en poste implique également une désocialisation et un déphasage avec la vie d’église. Pour préserver un bon équilibre, il est important de minimiser la frustration et d’avoir une bonne dose de réalisme et de lucidité face aux inconvénients de ce beau métier.
L’essentiel reste pour moi de prier pour le service, les patients, les collègues et l’administration et de savoir que Dieu est là. C’est de sa main que j’ai reçu ce travail.
ELKE , ÉGLISE DE LUNÉVILLE

 

TRAVAIL DES FEMMES EN FRANCE
En moyenne sur l’année 2005, la population active en France s’élève à 27,6 millions de personnes dont 46 % de femmes. Le marché du travail se féminise, mais entre 30 et 49 ans, alors que 95 % des hommes sont « actifs », près d’une femme sur cinq est « inactive ».
Parmi les salariés, près d’une femme sur trois travaille à temps partiel, contre un homme sur vingt. Entre 30 et 49 ans, âges auxquels les tâches familiales sont les plus lourdes, le fait de travailler à temps partiel est le plus souvent le résultat d’une situation choisie que subie.
SOURCE : « ENQUÊTE EMPLOI 2005 » DE L’INSEE

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